Martine Berthet cosigne une tribune concernant le financement des ennemis du monde rural.

Tribune journal du Dimanche du 19 novembre 2022.

Stop au financement des ennemis du monde rural !

Les Français veulent consommer local. Ils ont raison ! Mais sans un renouvellement des générations en agriculture, ce ne sera pas possible. Alors que 45 % des agriculteurs cesseront leur activité en 2026, il y a urgence. Nos paysans qui, après la guerre, ont nourri toute l’Europe méritent un soutien indéfectible. Ceux qui s’en prennent à eux doivent être combattus.
Les acteurs du monde rural sont souvent la cible des antispécistes. Une lecture assidue de la presse régionale permet de s’en convaincre. Les attaques récentes contre la bassine de Sainte-Soline ne sont qu’une illustration parmi tant d’autres.

À chaque fois, la même passivité de l’État sur le plan régalien se manifeste. Les poursuites judiciaires et les réponses pénales ne suffisent plus à mettre fin au climat de terreur installé par certains activistes. Aucune sanction pénale n’est à la hauteur des enjeux. Aucune condamnation n’est de nature à calmer les ardeurs destructrices des extrémistes qui se prétendent écologistes.

Comment s’étonner que notre société franchisse à chaque fois de nouveaux paliers dans la violence envers nos agriculteurs, nos éleveurs, nos bouchers ?

Le triste bilan en terme de répréhension renforce la profonde incompréhension de celles et ceux qui nous nourrissent, quand tout ceci ne tourne pas au découragement voire au drame.
Qui sont les complices de ce triste spectacle ?

Des lobbys étrangers. C’est ainsi qu’entre 2017 et 2019, l’association L.214 a reçu plus de 3 millions de dollars en provenance d’Open Philanthropy Project, ONG américaine elle-même financée par de nombreuses entreprises de viande végétale ou de viande cellulaire installées dans la Sillicon Valley.

Il est en revanche plus surprenant de voir qu’une aide significative est apportée par l’État. Car oui, – et c’est déplorable ! – la France encourage fiscalement ces associations, et donc les activistes radicaux qui s’en réclament, en leur permettant la remise de reçus fiscaux nécessaires pour bénéficier d’un crédit d’impôts. De tels avantages constituent de généreuses subventions déguisées visant à mettre à terre la filière d’élevage française.

Dans ce contexte, il est urgent d’exclure des réductions d’impôts les dons aux associations dont les membres sont reconnus coupables d’actes d’intrusion ou de violence vis-à-vis des acteurs économiques de nos territoires. C’est la raison pour laquelle nous proposons de mettre fin à cette hérésie en déposant un amendement dans le cadre du Projet de loi de finances.

Nous refusons que des minorités dictent leur loi, relayées par des associations qui ont totalement perdu le bon sens paysan.

Si nous voulons continuer à voir des vaches dans nos prairies et non sur des cartes postales jaunies, il est temps de se réveiller et d’agir !