Question de Martine Berthet à M. Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire:

« M. Le ministre,

Vous le savez, le pastoralisme est un mode d’élevage vertueux qui favorise, en principe, le bien-être animal, procure des productions locales de qualité en viande, fromages et laitages avec de nombreuses AOP et IGP, entretien les paysages mais aussi chez moi en Savoie, les pistes de ski.

La prédation par le loup, génératrice d’une énorme pression sur les éleveurs, leurs familles et leurs troupeaux, vient remettre en question toutes ces données positives et bousculer une agriculture et une économie vertueuses.

Car comment avoir envie de continuer pour nos éleveurs avec 500 constats (dont seulement 300 indemnisés à la fin décembre !) pour la seule année 2023 et mon seul département, avec une avance financière qui arrive bien trop tard et oblige nos agriculteurs à des dépenses qu’ils ne peuvent plus assurer.

Au-delà des ravages sur les troupeaux d’ovins et de bovins depuis la fin des années, 80, il y a 3 ou 4 ans, le loup a décidé de s’en prendre aussi aux troupeaux de bovins, entraînant encore plus de pertes financières mais aussi de souffrance animale. Les pertes se comptent en plusieurs dizaines, jusqu’à près de 130 tués sur chacune de ces deux dernières années pour mon département.

Mais les bovins en alpage ne peuvent être protégés comme les ovins ou caprins. Aussi des expérimentations ont été mises en place dans le PNR du Massif des Bauges en Savoie : colliers d’effarouchement, chiens de protection, tirs de défense simple sans besoin d’attaques préalables. Cette dernière expérimentation semble être très efficace et la demande est forte pour qu’elle soit généralisée, alors que les chiens de troupeaux pour la protection des bovins n’est pas du tout souhaitée.

Aussi M. le ministre, afin de faire baisser la pression que subissent les éleveurs et leurs troupeaux, et conserver cette formidable agriculture qu’est le pastoralisme, pouvez-vous me confirmer des mesures dans le nouveau Plan National d’Action qui permettraient d’une part de généraliser les tirs de défense simple sans attaques préalables et d’autres parts des avances et une indemnisation des éleveurs suffisamment en amont de façon à ce qu’ils n’aient plus d’argent à avancer ? »

Visionner l’intervention et la réponse de M. le Ministre:

Visionner l’intervention de Martine Berthet et la réponse de M. le Ministre.