Le 14 Janvier 2025
« Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Madame la Présidente,
Chers collègues,
Ma question porte sur les écoles de production. Ces dernières ont connu un vif succès dans le cadre des Territoires d’industrie, puisque 25 écoles y ont été créées depuis 2021, sur environ 70 existant à ce jour. Par leur formation technique ciblée, effectuée pour deux tiers en atelier, ces écoles répondent en effet de manière efficace aux besoins des industries locales.
Nombre d’entre elles ont bénéficié, pour leur création, de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « écoles de production », ainsi que de contributions de la part des collectivités locales, et parfois de la Région. Cependant, leur soutenabilité financière est loin d’être évidente : les revenus de la taxe d’apprentissage et les recettes des ventes des productions des élèves ne suffisent pas à couvrir leurs frais de fonctionnement, et de ce fait, la subvention versée par l’État est cruciale.
L’actuelle convention de financement pluriannuelle, signée avec le ministère du Travail, court jusqu’en 2025. Est-il prévu de la renouveler, voire de pérenniser la part « État » du financement des écoles de production. Il pourrait être opportun de prévoir également, à cette occasion, un accompagnement financier renforcé des écoles de production pendant leur période d’amorçage, le temps de la montée en charge des effectifs et des commandes.
En outre, les écoles de production accueillent le plus souvent des jeunes peu adaptés au système scolaire classique, ou qui en étaient sortis, ainsi que des jeunes « fragiles ». Mais pour ces derniers, souvent issus de milieux très modestes, ou sous statut « protégé », le coût du logement, ou même des produits de première nécessité, peut être un obstacle à la poursuite de la formation. Comment mieux les accompagner sur ce point, pour permettre aux écoles de production de jouer « à plein » leur rôle de cohésion sociale ? Est-il envisageable de leur donner un statut d’apprentis par exemple ?
Je vous remercie. »